Noémie Memories

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Mon deuxième trimestre de grossesse : bonheur, énergie, hypnobirthing et confinement

Coucou, j’espère que vous allez bien ! Il est déjà l’heure de faire le bilan de ce deuxième trimestre de grossesse. Et je ne vais pas faire durer le suspense très longtemps : il s’est beaucoup mieux passé que le premier ! Le jour et la nuit même, malgré le contexte anxiogène du COVID-19. Il s’en passe des choses mine de rien en trois mois donc j’ai essayé d’organiser ce bilan en petits chapitres. Bonne lecture :)

Le moral au beau fixe et l’énergie retrouvée

Si vous avez lu l’article consacré à mon premier trimestre, vous savez que je m’étais sentie extrêmement déprimée durant cette période malgré l’immense joie que je pouvais ressentir d’être enfin enceinte. J’en avais parlé à mes sage-femmes et mon médecin traitant, et on avait convenu que ça serait bien pour moi de parler avec une psychologue. Les sage-femmes étaient tout de même très rassurantes, m’affirmant que dans plus 90% des cas, avec les changements hormonaux qui arrivaient entre 14sa et 16sa, le moral revenait généralement au beau fixe.

Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est exactement ce qu’il s’est produit. Du jour au lendemain, j’ai eu l’impression que cette déprime, ce poids immense que j’avais sur les épaules qui m’empêchait de me lever le matin, avait disparu. C’est vraiment impressionnant l’effet que les hormones peuvent avoir sur notre moral et notre organisme. Avec le moral c’est aussi l’énergie qui est revenue, et l’inspiration. J’ai enfin eu envie de retravailler, de prendre des photos, d’aller sur Instagram ou même juste de me faire à manger. Bref, j’ai eu l’impression de revivre. C’est vraiment à 16sa que j’ai complètement retrouvé mon état d’avant grossesse.

Je n’ai pas pour autant renoncé à voir une psychologue spécialisée dans la grossesse. J’ai commencé à la consulter via Skype (Covid oblige) dès 12sa. A ce moment là j’étais toujours au fond du trou et ce qu’il se passait avec le Covid-19 n’arrangeait pas mon anxiété. Car il était là (et l’est toujours un peu) l’un de mes grands problèmes : je suis de nature extrêmement anxieuse. Ce virus, notre situation financière compliquée, les problèmes au travail, etc, polluaient totalement le bonheur de cette grossesse. Cela m’a fait énormément de bien de parler avec la psychologue une fois par semaine. De revenir aussi sur ma fausse-couche et donc de mes craintes de perdre ce bébé. Mais également de parler de l’après, cet avenir incertain, source d’inquiétudes.
Au cours du second trimestre, après 6 ou 7 séances, je n’ai plu ressenti le besoin de ces entretiens. Je me sentais mieux moralement et physiquement, mon mari et moi essayions de trouver des solutions pour avoir un avenir plus serein, et je savourais enfin pleinement cette grossesse.
Parce que j’ai été très sensible aux hormones pendant le premier trimestre, il y a plus de “chances” que je le sois aussi en post-partum. Je reprendrais donc les séances avec ma psychologue juste avant l’accouchement et surtout après, si j’en ressens le besoin. C’est bon de savoir que je serai épaulée si je me sens à nouveau déprimée pendant cette période. Ma psychologue m’a aussi grandement recommandé de bien préparer “l’après naissance”. Le sommeil sera le nerf de la guerre, le soutien de mon mari aussi puisque nous sommes expatriés et que nous n’aurons pas vraiment de proches qui pourrons venir de temps en temps nous apporter un bon petit plat, nous aider pour le ménage, faire les courses ou autre. J’ai d’ailleurs lu le livre “Le mois d’or” à ce sujet, dont nous allons appliquer beaucoup de conseils. Et j’ai mis sur ma liste de naissance le livre “Le quatrième trimestre” , également sur le même thème. L’idée est vraiment de se reposer un maximum pendant les quatre premières semaines après la naissance du bébé, pour laisser au corps le temps de récupérer. Une approche qui vient entre autres d’Asie.

La bonne nouvelle, enfin il y en a deux, c’est que aux Pays-Bas le système d’accompagnement est assez extraordinaire. Après avoir accouché (si l’accouchement a lieu à l’hôpital, l’hospitalisation dure rarement plus d’une journée ici), une “kraamzorg”, que l’on pourrait traduire par “aide maman”, vient pendant 8 jours à votre domicile, à raison de 6h par jour, pour prendre soin de vous, de votre bébé et vous aider un peu dans les tâches quotidiennes de la maison. En plus de vous prodiguer les soins nécessaires ainsi qu’à votre bébé, de vous accompagner pour l’allaitement, de vous montrer comment vous occuper de votre bébé directement chez vous ou de faire du babysitting pour vous laisser vous reposer, elle peut aussi s’occuper de la préparation de certains repas, nettoyer les sanitaires et surveiller vos autres enfants si vous en avez. Cela fait rêver n’est-ce pas ? J’ai donc dû choisir ma “kraamzorg” durant ce deuxième trimestre. Elle s’appelle Delphine, elle est Française mais parle aussi anglais et néerlandais. Je vous raconterais quelques temps après mon accouchement comment j’ai vécu cette expérience. Etant de nature assez solitaire et aimant faire les choses à ma façon, je ne sais pas encore, pour être honnête, comment je vais vivre le fait d’avoir quelqu’un chez moi pendant 8 jours. Mais je sais que son rôle est de nous aider et que cette aide sera sans aucun doute précieuse.

L’autre bonne nouvelle, c’est que depuis le 1er juillet 2020, il est désormais possible pour les partenaires de prendre un congé paternité de 5 semaines, rémunéré à hauteur de 70% du revenu habituel. Shu pourra donc en bénéficier pour notre fille. Avec son entreprise il a également droit à une semaine supplémentaire donc il sera en tout 6 semaines en congé paternité. Il pourra créer un lien fort avec sa fille dès le départ et m’être d’un très grand soutien. J’ai vraiment hâte que l’on se retrouve à trois et que l’on créé ensemble notre nouvelle routine.

L’annonce de ma grossesse sur Instagram

En parlant avec la psychologue, je me suis rendue compte que l’une des choses qui me pesait le plus durant ce premier trimestre et qui bloquait mon inspiration, c’était le fait de ne pas pouvoir partager cette grossesse avec vous, sur Instagram. Ma famille et mes amis proches étaient déjà au courant. Mais mine de rien, Instagram et ma communauté, c’est une grande partie de ma vie. On discute tous les jours, je partage avec vous mon quotidien, donc quoi partager quand soudain ma vie ne tourne plus qu’autour de ce petit bébé à venir et qu’en plus il me cloue au lit tout le premier trimestre ?

Cela m’a donc fait un bien fou d’enfin publier la nouvelle. Sans parler de cette vague d’amour reçue de votre part, qui m’a vraiment fait chaud au coeur. J’ai l’impression qu’on est une grande famille. Vous saviez pour ma fausse couche, pour les moments difficiles que nous avions traversés, et donc je pense que vous étiez sincèrement heureux pour nous.

A partir de ce moment là, j’ai pu enfin vous parler librement, me remontrer à nouveau face caméra (car le bidou devenait vraiment difficile à cacher) et puis enfin commencer les partages de mes découvertes baby/kids. Mon compte n’est pas destiné à devenir un compte entièrement dédié à la maternité et à ma fille. C’est un compte lifestyle, où je parle déco, food, où je partage mes découvertes éthiques et éco-responsables de manière générale. Mais où je partage avant tout mon quotidien. Et mon nouveau quotidien tournera forcément beaucoup autour de ma fille. J’espère trouver le bon équilibre et que le contenu que je vous proposerai vous plaira toujours autant.

Les petits désagrément de la grossesse

J’ai de la chance, ma grossesse se passe parfaitement bien. Je suis en pleine santé et mon bébé aussi. Je n’ai plus eu aucune nausée durant ce deuxième trimestre et je me suis sentie pleine d’énergie. Cela n’empêche pas bien sûr de subir quelques désagréments de grossesse. On en rigole beaucoup avec mon mari tant la grossesse peut impliquer de choses par forcément glamour et agréables au quotidien. Par exemple, dès le début du premier trimestre j’ai commencé à souffrir de violents reflux gastriques. C’est je dois dire extrêmement désagréable et même douloureux. J’ai tout essayé (ne plus manger rien de gras au diner, ne pas trop manger, ne pas m’allonger directement après dîner, rester assise dans le lit…) mais rien n’a vraiment marché. Après quelques semaines ces reflux se sont espacés. Mais ils sont de retour quotidiennement depuis quelques jours.
J’ai également eu très tôt des douleurs lombaires. Impossible pour moi de rester assise sur une chaine, un canapé ou même mon lit plus d’une demi-heure sans souffrir. Deux choses m’ont vraiment soulagées : mon coussin de maternité et mon ballon de grossesse. Mon coussin de maternité est un Nobodinoz. Il n’est ni trop ferme ni trop mou et me convient parfaitement. Je ne dors pas avec, mais je m’en sers pour caler mon dos et mes bras quand je suis assise dans mon canapé ou dans mon lit. Je m’en sers également lorsque je fais du yoga, ou des séances de relaxation, allongée sur le côté avec le coussin entre les jambes. Il me servira aussi pour allaiter après la naissance. Et je pense sincèrement qu’il n’est pas près de me quitter tellement il est confortable.
Pour le ballon de grossesse, vous en trouverez facilement en ligne ou dans des magasins de sport. Moi j’en voulais un qui ne jure pas avec la déco vu qu’il allait être dans ma pièce de vie principale pendant plusieurs mois. Après plusieurs heures de recherches j’ai acheté ce modèle et j’en suis ravie. C’est simple, depuis que je l’ai je ne me suis plus jamais assise sur une chaise. Je mange assise sur ce ballon, je travaille assise sur ce ballon, il m’est devenu indispensable. Il soulage mes lombaires, mon utérus et les tensions que je peux ressentir dans les ligaments. Il permet d’avoir une position parfaite du bassin et on sent vraiment la différence. On peut également s’en servir pour faire des exercices. Je n’ai pas encore testé. Mais il me servira à coup sûr pendant mon accouchement.
Autre désagrément typique de la grossesse : les jambes et pieds enflées dû à des problèmes de circulation du sang et à la rétention d’eau. J’étais sûre que je n’allais pas y échapper puisque déjà, en temps normal l’été, je suis sujette aux problèmes de circulation du sang. Il a fait très beau et très chaud durant mon deuxième trimestre donc mes jambes ont vraiment morflé. J’ai eu l’impression de me retrouver avec des jambes de grand-mères. Les veines violettes apparentes, les chevilles qui ressemblent à des poteaux et les doigts de pieds à des knackis. Super glamour je vous avais prévenu haha. En plus d’être esthétiquement plutôt affreux c’est surtout super douloureux. Cela m’empêchait de dormir la nuit ou de rester debout en journée. Les douches froides chevilles-mollets,-genoux me soulageaient. J’en prenais 3 à 4 fois par jour. Quand j’étais dans mon lit ou mon canapé je mettais automatiquement des coussins sous mes pieds pour les surélever. Mais mon remède miracle c’était les extraordinaires massages prodigués par mon mari. Je vous ai déjà dit que j’ai un mari en or et ultra talentueux ? Il sait tout faire même les massages. Ses massages de pieds et jambes m’ont vraiment sauvé pendant les grosses chaleurs. Je sentais tout le sang circuler à nouveau et la douleur s’envoler (il fait aussi de merveilleux massages du dos, des épaules etc). J’ai aussi commandé des bas et chaussettes de contention que je viens de recevoir pour affronter l’été. Pour l’instant les températures sont redescendues donc je ne ressens pas le besoin de les porter mais aux premiers signes de jambes enflées je vais les mettre afin d’éviter tout risque de varices et de phlébites.
Et enfin, les nuits sont un peu plus difficiles. Entre les douleurs aux jambes, aux lombaires, mais aussi les crampes, les coups du bébé et des cauchemars ultra réalistes, difficiles d’avoir des nuits aussi paisibles qu’avant la grossesse. Après je pense que je m’en sors pas mal par rapport à d’autres. J’arrive quand même à me rendormir et avoir des périodes où je dors tout à fait normalement.

Niveau alimentation, j’arrive à nouveau à manger de tout. Je n’ai pas d’envies particulières. Je mange juste normalement et je me fais plaisir aussi. Nous mangeons pas mal de légumes et salades habituellement et nous continuons à le faire. Je consomme juste un peu plus de viande (du porc seulement) car j’en ressens l’envie alors que je n’en mangeais quasiment plus avant d’être enceinte. Je m’écoute et je pense que c’est le plus important. Ici, les sage-femmes ne me pèsent pas. Si vôtre IMC (indice de masse corporel) est dans la norme, ce n’est pas demandé aux Pays-Bas. Par curiosité je m’étais donc acheté une balance histoire de voir combien je prenais chaque trimestre. Résultat, à la fin de ce deuxième trimestre j’avais pris 6,4kg par rapport à mon poids de départ. Mais c’est généralement durant le troisième trimestre que l’on prend le plus !

Petit aparté. Pour compenser tous ces désagréments, on promet aux femmes enceintes une chevelure de rêve, une peau sublime et rayonnante et des ongles de folie. Bon alors désolée je vais peut-être casser le mythe mais à part des ongles qui poussent plus vite (donc le truc super inutile) j’ai rien de tout ça lol Je perds peut-être un peu moins mes cheveux mais je sais qu’après je vais tout perdre d’un coup après la naissance donc je ne vois pas trop l’intérêt. Et ma peau bah c’est toujours un peu la cata haha. Après avoir arrêté la pilule j’avais commencé à avoir de l’acné et c’est toujours le cas. Vous me dites souvent que je suis rayonnante dans mes stories, et ça me fait très plaisir, mais je pense que c’est surtout dû au fait que je souris beaucoup car je suis heureuse. Et non grâce à une super peau ou à des supers cheveux.

Vivre une grossesse pendant la pandémie du COVID-19

Ce deuxième trimestre de grossesse a évidemment été marqué par le coronavirus. Les parents de mon mari vivant au Japon, très vite nous avons suivi les nouvelles concernant ce virus qui a sévit d’abord en Chine puis dans toute l’Asie. Dès que le virus est arrivé en Europe et a commencé à avoir les conséquences que l’on connaît en Italie, nous avons décidé, de nous-mêmes, de nous auto-confiner (environs trois semaines avant le confinement officiel en France). Même si l’on ne connaissait pas vraiment l’impact que pourrait avoir le virus sur la grossesse et le bébé, nous n’avons voulu prendre aucun risque. Mon contrat de vendeuse s’étant terminé (tout arrive pour une raison, cela me l’a bien confirmé), j’ai pu travailler à temps plein, en freelance, depuis la maison. L’entreprise de mon mari a aussi été très réactive permettant à ses employés de télétravailler bien avant que cela ne devienne obligatoire. Plus le nombre de personnes contaminées et le nombres de personnes décédées du virus augmentait, plus je dois l’avouer la peur m’a au départ consumée. Surtout qu’aux Pays-Bas, un réel confinement n’a jamais eu lieu. Le pays a tout d’abord voulu tester la théorie de l’immunité collective (on voit l’effet que ça a eu sur la Suède aujourd’hui), puis a finalement décidé de fermer les écoles, les bars et les restaurants. Les magasins eux n’ont jamais fermés. S’il était demandé aux Néerlandais de rester chez eux sauf en cas de nécessité, de ne pas se regrouper et de maintenir une distance d’au moins 1,5mètres, dans les faits, puisqu’aucune amende n’était distribuée et parce que les Néerlandais sont un peuple ultra libéral, peu de ces mesures ont été respectées. En tout cas dans mon quartier c’était comme si c’était les grandes vacances d’été. Tous les enfants jouaient dans la rue pendant que les parents prenaient l’apéro ensemble sur le trottoir (dès qu’il fait beau c’est très commun ici). Aucunes mesures d’hygiène n’ont été prises dans nos supermarchés, ce qui rendait les courses ultra stressantes. Très vite mon mari a donc décidé qu’il serait seul en charge des courses pour m’éviter au maximum tout risque de contamination. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le 5 juillet 2020. Et pour la première fois la semaine dernière je suis à nouveau allée dans un magasin. En gros, je suis restée confinée un peu plus de quatre mois. Je le suis toujours plus ou moins car nous n’avons toujours pas repris les transports donc nos déplacements se limitent à notre quartier. Nous ne sommes toujours pas retournés dans un restaurant ou un café. Nos sorties se limitent aux parcs voisins, au marchand de glace et au magasin bio. On attendait de voir les conséquences du déconfinement, avec la crainte d’une seconde vague. Nous avons joué le principe de précaution au maximum. J’espère que dans les semaines à venir nous pourrons un peu plus profiter de nos derniers moments rien qu’à deux. Aller à la mer, au restaurant ou juste se promener dans les rues d’Amsterdam et se poser en terrasse d’un café. Nous ne savons pas encore quand nous pourrons revoir nos familles. Ma mère devait me rendre visite au mois de mai pour me voir enceinte notamment, mais ça n’a pas pu se faire à cause du COVID. Il n’est toujours pas possible de se rendre au Japon ou de venir en Europe pour les parents de mon mari.

Même si cette période a évidemment été stressante, je pense que nous l’avons plutôt bien vécu. Notamment parce que nous avons la chance de vivre dans un appartement agréable, lumineux, qui donne sur la nature et que mon mari et moi adorons être ensemble 24h/24. C’était donc plutôt un avantage qu’il puisse être tout le temps à la maison. Nous sommes tous les deux assez casaniers et n’avons qu’un seul couple d’amis à Amsterdam. En tant qu’expatriés nous sommes habitués à ne pas voir nos proches et nos familles pendant de longue périodes (je vois mes parents en moyenne une seule fois par an depuis quatre ans par exemple). Autre point positif, plein d’initiatives géniales sont apparus sur Instagram pour les femmes enceintes. J’ai donc pu suivre des cours de yoga et pilates prénatal gratuitement, ainsi que des lives sur l’allaitement et le sommeil des bébés par exemple. Le petit point négatif c’était que mon mari ne pouvait plus m’accompagner aux rendez-vous avec la sage-femme et donc aux échographies. Et puis bien sûr, il y avait cette peur constante d’attraper le virus et que cela ait des conséquences sur notre bébé.

La découverte du sexe du bébé

Nous étions si impatients de découvrir le sexe du bébé. Je ne sais pas comment font ceux qui arrivent à garder la surprise jusqu’à la naissance, surtout pour un premier enfant. Tout le monde dans notre entourage nous prédisait un petit garçon. Donc bien que nous ayons une préférence pour une fille, nous nous étions préparés à l’idée d’avoir un garçon. Je pensais devoir attendre l’échographie des 20sa pour découvrir le sexe, mais mes sage-femmes m’avaient dit qu’il était possible de programmer une échographie à 16sa pour le savoir. Il nous fallait juste payer cette échographie supplémentaire car elle n’était pas obligatoire. Ça a été mon cadeau d’anniversaire ! Je suis née le 6 avril, et l’échographie était programmée à 11h pour le 6 avril. A cette époque évidemment nous pensions y assister tous les deux. Mais avec le coranavirus, les partenaires étaient désormais interdits. Un coup dur mais nous avons très vite su rebondir et trouver une solution pour que ce moment soit spécial pour tous les deux. J’ai pris une jolie carte que j’avais déjà à la maison et j’ai demandé à la sage-femme de ne pas me dire lors de l’échographie quel était le sexe du bébé mais de l’écrire, à la place, sur cette carte. Une fois de retour à la maison, je vous laisse imaginer à quel point j’étais surexcitée et impatiente d’ouvrir cette fameuse enveloppe dans laquelle se trouvait la carte. Je me suis dit qu’il pourrait être sympa de filmer notre réaction pour garder ce moment en souvenir et aussi pouvoir l’envoyer à nos proches.
Cette vidéo, vous en avez vu un extrait que j’ai posté sur Instagram pour vous annoncer la nouvelle. Notre surprise et notre émotion sont évidentes. Nous attendons une petite fille ! J’ai mis un long moment à m’en remettre car je rêvais depuis toujours d’avoir une petite fille. J’avais donc prévenu mon mari que nous ferions des enfants jusqu’à temps d’en avoir une haha. Tout devient tellement plus concret une fois que l’on connaît le sexe du bébé. Cela nous permet de visualiser la naissance et les premières semaines beaucoup plus facilement. Ce moment, cette découverte, resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Et finalement je suis heureuse que nous l’ayons découvert ensemble, à la maison, dans notre intimité.

Le choix du prénom

Nous avions déjà plusieurs prénoms coups de coeur pour un garçon ou pour une fille. Mais il est évidemment beaucoup plus simple de se concentrer sur le choix du prénom une fois que l’on connaît le sexe du bébé. Mon mari et moi aimons généralement les mêmes choses et sommes pour la plupart du temps sur la même longueur d’ondes. Ce qui facilite beaucoup de choses au quotidien. Je dois dire que ça a été également le cas concernant les prénoms. Les seules contraintes ont été “culturelles”. Mon mari est japonais, je suis française, nous vivons à l’étranger, nous voulions donc un prénom qui soit facile à prononcer en japonais, en français et en anglais ce qui complique tout de suite beaucoup les choses. Il fallait aussi que ce prénom n’ai pas de mauvaise connotation dans ces différentes langues et cultures. Et bien sûr, dans nos propres histoires personnelles (mais ça c’est le cas pour tous les couples j’imagine). Certains prénoms que j’adorais, comme “Lou” par exemple, ont donc d’office étaient éliminés car “lou” signifie “toilettes” en anglais. Impossible pour notre mari d’appeler notre fille comme ça haha.
Mais très vite un prénom est sorti du lot. Un coup de coeur pour tous les deux. Après quelques semaines à essayer de trouver d’autres options, on s’est bien rendu compte que ce serait ce prénom et pas un autre. Nous ne souhaitons pas dévoiler ce prénom avant la naissance. Même à nos familles. Mais nous nous adressons désormais à notre fille en l’appelant par son prénom. Et elle a l’air de l’aimer vu tous les petits coups que je reçois à chaque fois.

Sentir son bébé bouger

Sentir son bébé bouger.Je crois que c’est la chose la plus magique que j’ai vécu jusqu’à présent. Je l’attendais avec impatience. Quoi de plus rassurant que de sentir son bébé bouger, surtout lorsqu’on est de nature inquiète comme moi ? J’ai eu de la chance, j’ai senti les premiers mouvements dès 16sa (lors d’une première grossesse, certaines ne peuvent les sentir qu’à partir de 22sa). Mon mari, lui, pouvait même percevoir son énergie et ses mouvement un peu avant. Ils sont vraiment connectés depuis le début ces deux là. C’est impressionnant. Ensuite, il a fallu attendre quasiment deux semaines avant que je puisse ressentir à nouveau le bébé bouger, et cette fois-ci de façon plus évidente. Ce qui était au départ des mouvements et des petits coups, s’est vite transformé en coups intensifs. A la fin du deuxième trimestre mon ventre bougeait façon alien. C’est vraiment impressionnant. C’est aussi extrêmement émouvant. Je sais que tout le monde n’apprécie pas de sentir son bébé bouger, et c’est vrai que parfois ça peut être “bizarre” voire “agaçant” lorsqu’on essaye de se concentrer, de travailler ou même de dormir. Mais je dois dire que me concernant, c’est à chaque fois une sensation magique. Mon bébé est en vie et grandit au creux de moi. Elle bouge, communique avec nous, c’est tellement dingue. Tous les jours je lui passe des morceaux de musique composés par son papa, dont notamment une berceuse qu’il a écrit spécialement pour elle. Et à chaque fois elle réagit, danse dans mon ventre. Quand son père lui parle, touche mon ventre à un endroit, elle réagit aussi automatiquement. Je suis persuadée que la relation peut se créer bien avant la grossesse. Shu avait peur de ne pas se sentir papa avant la naissance, mais finalement dès la première échographie et encore plus chaque semaine, il se sent définitivement devenir père.

La préparation de sa chambre et de ses petites affaires

Pendant ce deuxième trimestre, j’ai pu aussi commencer à préparer la venue de notre bébé. J’avais enfin de l’énergie donc j’en ai profité pour m’attaquer à la chambre. J’avais beaucoup entendu dire que le troisième trimestre pouvait être très fatiguant donc je souhaitais préparer un maximum de choses en amont, au cas où. J’ai commencé par vider notre dressing qui allait devenir la chambre. Une petit pièce de 6m2 lumineuse. La partie déco c’est ma partie préférée donc j’ai tout de suite était inspirée malgré le peu d’espace. Je voulais comme toujours des couleurs douces, plutôt mixtes, et surtout en faire un lieu apaisant, idéal pour faire des jolis rêves. Comme nous ne savons pas combien de temps nous allons encore rester dans cet appartement, il n’était pas question de peindre ou de poser de la tapisserie. J’ai trouvé des alternatives pour personnaliser cet espace au maximum. La chambre est finie depuis quelques semaines et j’ai filmé hier une IGTV que je posterais bientôt sur Instagram pour vous la faire visiter. J’écrirais aussi un article sur le blog avec toutes les références. Une chose est sûre, nous adorons tous les deux venir plusieurs fois par jour dans cette pièce. On s’imagine changer les couches de notre fille sur l’espace à langer, lui mettre ses petits habits ou la regarder faire la sieste dans son lit. Les premiers mois de sa vie, nous avons prévu de la faire dormir dans notre chambre, dans un lit cododo. Pouvoir passer un peu de temps dans cette chambre, ça m’aide à patienter jusqu’à la rencontre.

En plus de la chambre, il y a évidemment plein d’autres choses prévoir : vêtements, accessoires etc. Je vous en ai déjà parlé pas mal parlé dans mon article sur ma liste de naissance donc n’hésitez pas à aller le lire si ce n’est pas déjà fait :) Je crois que sans surprise, ce que je préfère, c’est lui choisir ses petits vêtements. A chaque fois quand on l’imagine dedans tous les deux, les larmes nous montent aux yeux.

L’hypnobirthing, pour se préparer à la naissance

Le deuxième trimestre, est aussi le bon moment pour penser à son projet de naissance, c’est à dire à la façon dont on aimerait accoucher, et aussi à la préparation de cet accouchement. Je sais qu’en France, notamment à Paris, il faut s’inscrire très vite dans la maternité de son choix. Aux Pays-Bas, le système est totalement différent. Les femmes enceintes sont suivies par un cabinet de sage-femmes. Seules les grossesses à risque sont suivies par un gynécologue et/ou un obstétricien à l’hôpital. La norme ici est d’accoucher à la maison, ou dans un lieu mis à disposition pour les accouchements naturels, une sorte d’hôtel dans lequel on peut réserver une chambre pour accoucher. On accouche à l’hôpital seulement si cela est nécessaire pour des raisons médicales. Bien sûr, beaucoup d’expatriés mais aussi de néerlandaises, souhaitent et choisissent d’accoucher à l’hôpital. Si elles ne prennent pas une assurance supplémentaire pour couvrir les frais de l’hospitalisation, elles devront alors les payer elles-même. Pareil pour la péridurale qui ici est très rarement administrée. Si lors de l’accouchement à la maison quelque chose se passe mal ou nécessite une hospitalisation, les sage-femmes, très professionnelles et expérimentées, transfèrent alors immédiatement la mère dans l’hôpital le plus proche. Nous en avons un à seulement 5 minutes en voiture de chez nous.

J’ai beaucoup hésité à vous parler ici de mon projet de naissance, car je ne souhaite recevoir aucun jugement, aucune remarque ou témoignage négatif du style “ah mais t’es folle tu vas trop souffrir”, “tu vas pleurer pour réclamer la péridurale”, “mon amie a essayé et finalement elle a échoué et demandé la péridurale”etc. Mais il est difficile de vous parler du choix de notre préparation à l’accouchement sans vous parler de notre projet. Donc svp, ne m’envoyez pas ce genre de messages. Je serais ravie d’en discuter avec vous APRES mon accouchement pour échanger nos points de vue. Pour l’instant nous nous construisons une bulle de positivité (et c’est totalement le principe de la méthode de préparation à l’accouchement que nous avons choisi) dans laquelle nous souhaitons rester jusqu’à l’accouchement. Vous l’aurez peut-être déjà compris, nous souhaitons accoucher chez nous, dans notre cocon. Et donc sans péridurale. Nous souhaitons un accouchement le plus naturel et physiologique possible. Et pour cela, accoucher aux Pays-Bas est idéal. Mais un accouchement, surtout physiologique, c’est comme un marathon, il faut s’y préparer. Nous avons commencé dès le début du deuxième trimestre des cours d’hypnobirthing (hypnonaissance en français). Les cours en eux-mêmes avaient lieu chaque semaine pendant cinq semaines et duraient 3h30 chacun. Tout s’est fait via Zoom à cause du Coronavirus.

L’hypnobirthing c’est quoi ? “C'est en 1989 que Marie Mongan a élaboré la méthode de naissance naturelle connue sous le nom de HypnoNaissance et qui révolutionne les idées reçues sur l'accouchement. La méthode nous apprend qu'en l'absence de peur et de tension, l'accouchement (nous disons plutôt la naissance) peut se faire sans souffrance. Dans le monde entier, des éducateurs en prénatal enseignent maintenant aux femmes et à leurs compagnons ces techniques de relaxation qui permettent d'éliminer le Syndrome Peur-Tension-Douleur. Les parents sont accompagnés pour faire de la naissance de leur bébé une expérience inoubliable joyeuse et intime”.

Durant ces cours, on apprend déjà beaucoup sur le corps de la femme, et ce qui se passe physiologiquement dans notre corps pendant la grossesse, pendant le travail et surtout pendant l’accouchement. L’idée est de rappeler aux parents quelques chose qui est trop souvent oublié dans nos sociétés ultra-médicalisées actuelles : donner la vie est quelque chose de naturel, le corps des femmes est fait pour ça. Si toutes les bonnes conditions sont réunies, alors cette naissance n’a pas à se faire dans la souffrance, même sans péridurale. La méthode ne promet pas “aucune douleur”. Elle donne juste des méthodes pour apprendre à gérer cette douleur, à l’apaiser, parfois même à l’oublier et à ressentir du plaisir.
Ce que mon mari et moi avons beaucoup aimé c’est que le partenaire a un rôle essentiel pour que cette naissance naturelle puisse avoir lieu. Désormais, Shu sait exactement ce qu’il doit faire, à chaque étape du travail et de l’accouchement, pour m’accompagner et mettre au monde notre fille dans les meilleures conditions, c’est à dire sans stress et sans peur. C’est vraiment un travail d’équipe. On se sent donc beaucoup plus confiants.

Et puis évidemment l’hypnobirthing c’est avant tout des méthodes de relaxation. Pour que ces méthodes soient efficaces, il faut les pratiquer quotidiennement les mois précédents la naissance (le plus tôt possible pendant le grossesse), pour être capable le jour J de se relaxer instantanément et de rester dans sa bulle pour gérer les contractions, puis le moment de la naissance.
Tous les jours j’ai donc un nouveau rituel. Ecouter d’abord un enregistrement audio d’affirmations positives. Car elle est là la clé, être positive, écouter des témoignages positifs pour contrebalancer toutes les horreurs que l’on voit à la télé, dans les films ou les témoignages parlant de douleurs atroce et j’en passe. Je ne dis pas que ces témoignages ne sont pas sincères, au contraire. Mais il y a des raisons pour lesquels les accouchements en maternité et à l’hôpital peuvent être si douloureux, même parfois malgré la péridurale. C’est beaucoup lié au stress, à la peur, aux machines, au monitoring, au fait que l’on presse souvent la mère à accoucher (déclenchement, etc). Lors d’un accouchement à la maison la sage femme est là uniquement pour nous et nous laisse le temps d’accoucher à notre rythme. Pas de pression car personne d’autre n’attend ou n’a besoin d’elle. Tout ce qui compte c’est la santé de la maman et du bébé évidemment. Mais si tout va bien de ce côté là, aucune raison de brusquer les choses. Et de toute façon, il est prouvé que le travail est généralement beaucoup moins long en cas de naissance naturelle. Chaque soir, j’écoute donc des affirmations positives du type “Je me prépare avec joie et confiance à rencontrer mon bébé”, “J’ai confiance dans mes instincts pour me guider dans le travail”, “Chaque contraction me rapproche de mon bébé”, “Je suis une mère aimante et bienveillante. Mon bébé le ressent et se sent parfaitement en confiance”, “Je respire profondément pour détendre mes muscles et apporter de l’oxygène à mon bébé”, “Je peux le faire”, etc. J’ai un enregistrement fourni par ma prof qui est en anglais et j’en ai aussi fait un avec ma propre voix en français, pour lequel j’ai pu choisir les affirmations. J’alterne l’écoute entre les deux.

Puis j’enchaine avec un exercice de relaxation pur grâce à un enregistrement audio aussi fourni par ma prof d’hypnobirthing. Je m’endors souvent chaque soir en l’écoutant, et c’est le but. Il y a également d’autres exercices à faire avec son ou sa partenaire pour s’entrainer à se relaxer sur demande et instantanément, une sorte d’auto-hypnose. On peut tester différentes méthodes jusqu’à temps de trouver celle qui nous convient le mieux. J’ai également lu le livre “Hypnobirthing” écrit par la créatrice de la méthode, Marie Mongan. Il n’existe pas de traduction française officielle du livre mais j’ai trouvé ce livre en français qui parle de cette méthode. Je vous recommande vivement sa lecture. Et même si vous ne prévoyez pas d’accoucher à la maison ou physiologiquement. Car l’hypnobirthing aide aussi à gérer les imprévus comme une possible naissance prématurée, une césarienne d’urgence etc. Cette méthode vous donne les clés pour être confiants et vous aider à prendre les bonnes décisions en toute connaissance de cause le jour de l’accouchement. Je ne me mets pas de pression. Si vraiment je dois accoucher à l’hôpital et avoir une péridurale, je le ferai alors en âme et conscience.

Voilà, vous l’aurez compris ce deuxième trimestre a été bien rempli. Il est passé un peu plus vite que le premier mais quand même assez lentement dû au confinement je pense. En revanche, le troisième trimestre passe lui à une vitesse folle. Mais alors que j’ai toujours eu peur d’accoucher, grâce à l’hypnobirthing, je me sens aujourd’hui sereine et j’ai même hâte d’y être !