Noémie Memories

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Mon premier trimestre de grossesse : joie, inquiétude, extrême fatigue et déprime

Je suis aujourd’hui enceinte de près de quatre mois. Pendant tout mon premier trimestre j’ai pris des notes pour pouvoir vous raconter au mieux ce que j’ai ressenti. Physiquement et psychologiquement. Vous me connaissez, ici il n’y aura pas de tabous. Pas de filtres.

Je vous avais parlé de ma fausse couche après 9 mois d’essais bébé. Et je vous parlerai à coeur ouvert de cette grossesse qui nous rend si heureux mais qui n’est pas tous les jours facile et souvent différente de ce que l’on imaginait.

Il s’agit évidemment de mon expérience personnelle. Chacune, je pense, vit sa grossesse différemment. Certaines continuent à vivre leur vie comme avant et ont de l’énergie à revendre jusqu’à la dernière ligne droite. Je dois dire que je les ai envié durant ce premier trimestre ! D’autres seront malades pendant toute leur grossesse.

J’adore moi-même lire les récits de grossesse ou les écouter via des podcasts donc j’espère que mon témoignage pourra aider, rassurer et faire sourire certaines d’entre vous.

Bonne lecture !

Prologue

Mon mari et moi avons commencé les essais bébé alors que nous habitions encore au Japon en décembre 2018. Je prenais la pilule depuis plus de 15 ans. Je savais que faire un bébé pouvait mettre du temps mais j’espérais secrètement que ça marcherait tout de suite comme on l’entend si souvent à la télé, dans les podcasts ou auprès d’amis. Dès le premier cycle d’essais j’étais persuadée d’être enceinte. J’avais tout plein de symptômes dont des symptômes type “goût de fer dans la bouche” que je ne connaissais pas du tout avant de faire une recherche sur google. Et mes règles étant en retard de deux jours j’ai donc décidé de faire mon premier test de grossesse. Je ne le savais pas encore mais ce serait le premier d’une très longue série ( je ne préfère pas calculer combien tout ça m’a coûté ! )
Le test était négatif. Je n’y croyais pas car j’étais nauséeuse, mes seins me faisaient mal, j’avais ce goût de fer dans la bouche, j’étais même un peu faiblarde. Bref deux jours après je refaisais un test, encore négatif.
Google et les forums étant à l’époque mes meilleurs amis (très très mauvaise idée soit-dit en passant), je trouvais évidemment des témoignages de personnes pour qui les tests étaient négatifs mais qui en fait étaient enceintes. Je décide donc d’aller faire une prise de sang. Mais au Japon ce n’est pas si simple qu’en France et en plus c’est cher. Tant pis, je voulais savoir. Le résultat est tombé quelques jours plus tard : je n’étais officiellement pas enceinte. Je suis tombée des nues et le lendemain j’ai eu mes premières règles depuis l’arrêt de la pilule.

Les cycles qui ont suivi, je croyais chaque fois avoir des symptômes. Chaque mois je faisais des tests et chaque mois ils étaient négatifs. Chaque mois je désespérais donc un peu plus de tomber enceinte un jour.

En juin 2019, nous avons déménagé à Amsterdam. Nous étions super heureux. Nous avons profité de cet été passé à deux, détendus, car ni l’un ni l’autre ne travaillait encore. Et en août, enfin, le fameux test de grossesse mensuel s’est révélé positif !! J’en ai fait deux pour être sûre car sur le premier les lignes étaient vraiment claires. Nous avons pleuré de joie. Nous étions si heureux. Une semaine plus tard nous l’annoncions à nos familles respectives. Mais à 7SA, le pire arriva : j’ai fait une fausse couche. Neuf mois que nous attendions ce moment et la vie nous l’a volé. Oui, 1 femme sur 4 fait une fausse couche. Ça n’enlève en rien à la douleur ressentie. (Vous pouvez lire l’article que j’ai écrit le lendemain de ma fausse couche ici )

Vous vous en doutez, ça a été un énorme choc. Pour moi, mais aussi pour mon mari qui, en plus d’être triste, se sentait impuissant face à mon désespoir. Et le cycle infernal a repris. Les règles revenaient chaque mois, et les larmes coulaient alors que l’espoir s’envolait une nouvelle fois.

Depuis ma fausse couche je souffrais aussi énormément physiquement à chaque fois que j’avais mes règles. Beaucoup plus que d’habitude. Au point d’avoir la nausée et de devoir rester alitée.

Mon médecin pensait que j’étais atteinte d’endométriose et souhaitait également me faire faire des tests de fertilité. Rendez-vous était pris à l’hôpital avec un spécialiste pour le 7 février 2020.

Nous avons célébré Noël et le Premier de l’An à Amsterdam. J’avais cette perspective de rendez-vous en tête qui, je j’espérais, m’apporterait enfin les réponses que je cherchais tant.

Premiers symptômes et test de grossesse

Mi-janvier, nous nous rendions en Charentes, en France, pour célébrer Noël en décalé avec ma famille. Je n’étais pas rentrée depuis juin 2018. Ça faisait un bien fou. Nous sommes arrivés un jeudi et le lundi suivant j’étais censée avoir mes règles. Mes cycles étaient plutôt réguliers, 27 ou 28 jours, donc comme à chaque fois le compte à rebours était lancé. J’essayais de ne pas me faire de fausse joie et donc de m’auto-persuader qu’une fois encore j’aurais mes règles.

Mais une chose ou deux m’ont intrigué. Premièrement, je n’avais aucun symptômes prémenstruels (extrême douleur dans les ovaires, migraines etc) que j’avais habituellement. Deuxièmement, durant le weekend j’ai eu de violents reflux gastriques qui m’empêchaient même de dormir. Je n’en avais jamais eu auparavant. J’ai regardé vite fait sur notre ami google et j’ai découvert que parfois cela peut-être un symptôme de grossesse. Je décidais de ne pas m’emballer mais je dois avouer qu’une petite pointe d’espoir naissait en moi.

Dans la nuit de dimanche à lundi, je n’arrivais pas à fermer l’oeil de la nuit. Je m’étais promis d’attendre de voir si j’avais du retard pour faire un test ( j’étais venue chez ma mère avec trois tests de grossesse, j’étais prévoyante ) mais l’impatience était trop grande. Mes tests étaient censés pouvoir détecter une grossesse même quatre jours avant un retard de règle. Et au pire, si c’était trop tôt, je recommencerais un test quelques jours plus tard (vous comprenez comment j’ai pu faire plus d’une trentaine de tests de grossesse durant ces essais bébés haha ).

Il devait être aux alentours de 4 ou 5h du matin quand je me suis éclipsée discrètement avec mon test de grossesse dans les toilettes. J’ai galéré, comme d’habitude et malgré l’entrainement intensif, à faire pipi directement sur le bâton, mais finalement j’ai vu que le test s’était enclenché.

Quelques secondes à peine plus tard, le rond barré d’une croix s’est affiché sur le test. Le signe qu’il était positif. Je n’en croyais pas mes yeux. Je suis retournée au lit et je n’ai pas résisté à partager directement la nouvelle avec mon mari qui dormait à poings fermés. Il a entrouvert les yeux et compris tout de suite la nouvelle en voyant mon sourire béat et le test que je tenais à la main. Nous étions évidemment très heureux mais aussi sur la réserve. Quand tu as connu une fausse couche, la naïveté de la grossesse disparaît à jamais, remplacée par l’inquiétude…

Dès le lendemain, j’ai annoncé la nouvelle à ma mère et à ma soeur. Deux jours plus tard on l’annonçait à mon père puis au parents de mon mari via Skype. Même si nous craignions une nouvelle fausse couche, il était essentiel pour nous de partager la nouvelle avec notre famille. Encore plus cette fois-ci car j’avais l’opportunité de pouvoir leur dire de vive voix en face à face. Le timing était trop parfait.

Extrême fatigue et vomissements.

Très vite j’ai ressenti une extrême fatigue. Moi qui ne faisait jamais de sieste, j’ai dû soudainement dormir au minimum trois heures chaque après-midi et aller au lit beaucoup plus tôt. J’ai aussi eu très très mal aux seins. J’avais du mal à dormir sur le côté comme à mon habitude car c’était trop douloureux pour ma poitrine. Et ensuite les symptômes encore moins glamour : reflux et constipation. Ah ça on en parle moins mais la constipation et les ballonnements c’est terrible. Au bout de quelques semaines de grossesses on aurait cru que j’étais enceinte de 4 mois à cause des ballonnements. Et pourtant je mangeait des fibres, des légumes etc et je buvais beaucoup d’eau (1,5 litres ou 2 litres par jour comme recommandé) mais rien n’y faisait.

A partir de 6 semaines aménorrhées (SA) de grossesse (cela signifie que l’on compte la grossesse depuis le premier jour des dernières règles. Je parlerais toujours de mes semaines de grossesse de cette façon car les sage femme n’utilisent que ce système. En gros il y a 2 semaines de différence avec “l’âge réel” du bébé qui démarre à la fécondation) à la fatigue s’est ajouté les nausées et un poids sur l’estomac qui ne partait jamais.

Le 31 janvier, à 8SA, j’ai vomi pour la première fois. Cela faisait un moment que j’étais nauséeuse mais je dois dire que ce vomissement m’a vraiment prise par surprise. Je faisais mon ménage sans aucun symptôme et une seconde plus tard j’ai senti la nausée monter, je me suis ruée aux toilettes et j’ai vomi dans la foulée. En gros, en moins de trois secondes je suis passée de “je vais bien” à “j’ai la tête dans la cuvette des toilettes” .

Ça m’a vraiment inquiétée. Et si ça m’arrivait au travail ? (je travaillais à temps partiel en tant que vendeuse dans une boutique que je gérais seule). Et si ça m’arrivait dans les transports en commun, dans la rue ? Du coup je décidais d’avoir toujours des sacs en plastique de congélation dans mon sac au cas où l’envie de vomir me prendrait.

J’avais pour habitude de ne manger que des fruits frais le matin pour le petit-déjeuner. Ces mêmes fruits maintenant ne passaient plus. Aussitôt après avoir mangé je devais courir vomir aux toilettes. J’ai donc décidé d’arrêter et de me faire à la place deux toasts de pain complet avec beurre et confiture. Pareil pour les salades de crudités. Et oh miracle, je ne vomissais plus.

Par contre les nausées ont persisté. Seules les chips aux pois chiche ne me rendaient pas malade et stoppaient même les nausées. Du coup j’en mangeais quasi en permanence. Heureusement ces chips sont riches en protéines, beaucoup moins caloriques que les chips classiques et sans aucun additif.

La première échographie

Vous vous souvenez le fameux rendez-vous du 7 février que j’avais pris avec un spécialiste de la fertilité ? Et bien incroyable coïncidence mais notre première échographie a eu lieu ce jour-là (j’avais évidemment annulé l’autre rendez-vous). Comme un clin d’oeil au destin.

Petit aparté avant de vous raconter cette première écho. Aux Pays-Bas, le suivi de grossesse est totalement différent de celui pratiqué en France. Je n’ai pas fait de prise de sang pour confirmer ma grossesse, et je suis suivie dans un cabinet de sage femmes qui s’occuperont de tout le suivi ainsi que de mon accouchement et des soins d’après naissance.

Ici, on ne voit un gynécologue que si l’on a une grossesse à risque et/ou des problèmes médicaux. Et le suivi est très peu médicalisé. Il y a généralement une première échographie à 7SA, une autre de datation à 12SA. Puis une longue échographie pour vérifier tous les organes un par un à 20SA et enfin une dernière échographie à 32 SA. Une seule prise de sang est effectuée aux alentours de 12SA. Pas de tests d’urine, pas de surveillance du poids, pas de test pour la toxoplasmose (ils estiment que tout le monde doit y faire attention même les personnes soit-disant immunisées) et un minimum d’échographie donc. Tout se passe au toucher du ventre. Autre grande différence, aucun examen interne ! Personne n’a encore trifouillé mon vagin et je m’en porte très bien !

Ici le suivi est surtout basé sur la discussion. Le bien être de la maman, du bébé mais aussi du papa. On parle beaucoup et ça me plaît. Je veux une grossesse et un accouchement les plus naturels possibles donc cela me correspond tout à fait.

Revenons-en à cette première échographie. Nous l’attendions avec tellement d’impatience. J’avais vraiment besoin d’être rassurée. En septembre dernier, cette première écho s’était transformée en écho pour vérifier ma fausse couche… je souhaitais donc effacer ce mauvais souvenir. Et c’est en plus la même sage femme qui m’a fait l’échographie ce jour-là. Elle était tellement heureuse de nous revoir et surtout de nous annoncer la super nouvelle : notre bébé allait très bien.
Je pense qu’il est impossible d’exprimer l’émotion que l’on ressent la première fois que l’on voit son bébé à l’échographie et que l’on voit ce petit coeur battre. Nous avons tous les deux beaucoup, beaucoup pleuré. De joie mais aussi de soulagement. Je pense que jusqu’à cette date, je ne m’autorisais pas vraiment à y croire. je ne m’autorisais pas à être heureuse. Bien sûr il était encore tôt, et tout pouvait arriver, mais cette première étape était essentielle et nous l’avions passée.

Fatigue, toujours et déprime

A partir de 7SA et 8SA un nouveau symptôme auquel je ne m’attendais pas est apparu : je n’avais plus envie de rien. Mais alors de rien du tout. Et je ne parle pas de nourriture. Je parle de ne pas avoir envie de sortir de mon lit, de m’habiller, de lire, d’aller sur Instagram, de faire à manger, de voir des amis. Je n’avais envie de rien. Au départ je ne qualifiais pas ça de déprime car j’étais super heureuse d’être enceinte mais les semaines ont passé, et cette sensation désagréable, cette envie de RIEN, s’est installée sans jamais me quitter. Il fallait bien me l’avouer, j’étais déprimée.

La fatigue n’aidait pas évidemment. Je n’avais aucune force et je passais la plupart du temps à dormir. Je ne quittais mon lit que pour aller déjeuner ou dîner. Mon mari s’occupait de tout. C’est un amour. J’ai dû manquer plusieurs jours de travail car je n’avais pas la force de même me tenir debout et aucune motivation pour rien. Je n’avais même plus envie de manger de chocolat !!! Là ça m’a vraiment inquiété. Et puis Instagram me dégoutait. Je ne supportais plus de regarder mon feed, la vie des autres. Je ne touchais plus à mon appareil photo. Je n’avais plus rien à poster mais de toute façon je n’avais rien envie de partager. C’était vraiment un sentiment terrible. Je me sentais extrêmement frustrée. D’autant plus, que je suis aussi à mon compte et qu’Instagram est ma vitrine pour trouver des clients en tant que photographe et créatrice de contenus. Donc je me retrouvais au chômage technique mais sans indemnisations vous pensez bien.

Je n’avais envie que d’une seule chose en fait, que les semaines passent vite. Que je finisse ce premier trimestre, que je finisse même cette grossesse. Je voulais juste avoir mon bébé dans les bras. Je savais que ce n’était pas possible alors j’attendais impatiemment la prochaine échographie pour revoir mon bébé. J’attendais aussi de pouvoir le sentir bouger pour bien prendre conscience que tout cela était réel.

Aux alentours de 10SA j’ai commencé à faire des insomnies. Je n’en avais jamais eu de ma vie. J’ai toujours bien dormi. Du coup j’étais encore plus fatiguée. En revanche point positif, les nausées se sont calmées et je n’aurais vomi en tout que 4 ou 5 fois lors de ce premier trimestre.

Je n’avais toujours envie de rien. Je recevais des colis et je ne les ouvrais même pas alors qu’en temps normal je me précipiterais dessus. La seule chose que j’arrivais à faire c’était regarder des séries mais rien de nouveau, qui demande trop d’attention. Du coup je me suis refait tous les Grey’s anatomy depuis le début. J’ai revu les 8 premières saisons.

J’étais aussi à nouveau angoissée concernant le bébé. Il me faudrait presque une échographie par semaine pour me rassurer mais je sais bien que c’est impossible… Je devais attendre le 29 février pour l’échographie des 12SA.

Le 13 février, nouvelle nuit d’insomnies. Je me suis réveillée plus de 7 fois. Le matin je ressemblais à un zombie. Je ne tenais pas debout, j’étais trop faible, comme si ma tension avait chutée.. Je ne pouvais pas aller travailler. Alors que j’appelais mes employeurs pour les prévenir c’est la douche froide : ils m’ont annoncé qu’ils ne reconduiraient finalement pas mon contrat qui prenait fin un mois plus tard, mi-mars. Je leur avais déjà annoncé ma grossesse la semaine précédente pour leur expliquer pourquoi je ne pouvais pas venir travailler en ce moment. 8h debout par jour à tout gérer dans la boutique c’était parfois au dessus de mes forces.
Evidemment ils m’ont assuré que ce n’était pas à cause de ma grossesse mais il n’avait jamais été envisagé avant de ne pas renouveler mon contrat donc je suis un peu sceptique. Et puis renvoyer une femme enceinte à trois mois de grossesse… bref c’était un coup dur. Surtout financièrement car c’est grâce à ce revenu, ajouté à celui de mon mari, que nous pouvions payer toutes nos charges chaque mois.

Et décidément cette journée ne s’est pas arrangée car ma meilleure amie, qui était enceinte en même temps que moi (seuls 10 jours séparaient nos grossesses) m’a annoncé qu’elle a perdu son bébé. Pas de fausse couche spontanée mais le coeur s’est arrêté et le bébé a arrêté de grandir quelques semaines auparavant. J’étais effondrée et tellement triste pour elle. Et cette nouvelle tragique n’a fait que renforcer mes inquiétudes concernant ma propre grossesse.

Quelques jours plus tard, j’avais un rendez-vous prévu avec l’une de mes sage-femmes pour discuter du déroulement du suivi etc. J’en ai profité pour lui raconter ce qui s’est passé et pour lui demander s’il ne serait pas possible de faire une échographie pour vérifier que tout allait bien car j’étais morte d’inquiétude.
Comme toujours la sage femme a été très compréhensive et a réussi à me trouver un rendez-vous le lendemain pour passer l’échographie.

L’échographie s’est passée à merveille. Notre bébé avait bien grandi et son coeur battait super bien. Je crois que j’ai pleuré encore plus que la première fois tellement je m’étais imaginée le pire. J’étais enfin plus sereine.

Pipi, moral dans les chaussettes et bonnes nouvelles

J’ai toujours eu une petite vessie, mais à partir de 11SA j’ai passé ma vie aux toilettes. Toutes les 30 minutes je devais aller faire pipi. Et je me réveillais 10 fois par nuits pour me rendre aux toilettes. Je m’imaginais déjà élire domicile aux toilettes à la fin de ma grossesse vu que c’est censé être pire le dernier trimestre haha. Ou alors porter une couche !

Mes jeans étaient de plus en plus serrés. Ça faisait déjà un moment que j’utilisais la technique de l’élastique pour pouvoir fermer mon jean car je ne pouvais plus fermer le bouton. Mais plus ça va plus je dois agrandir le fameux élastique. J’avais l’impression que mes hanches aussi s’étaient élargies. J’ai commencé à penser sérieusement à acheter un jean de grossesse et à traîner de plus en plus sur Vinted à sa recherche.

Le 29 février j’ai eu droit à mon échographie de datation. Cette fois je n’avais aucune crainte et ça n’a été que du bonheur. Notre bébé faisait des bons dans mon utérus. Il bougeait beaucoup. Il a même mis sa main dans sa bouche. C’est incroyable sachant qu’il ne faisait encore que 5 cm ! Nous étions fascinés. Mon mari qui avait peur de ne se sentir connecté au bébé qu’après l’accouchement, est devenu un papa gâteau depuis la première échographie. Et cela s’amplifie de semaines en semaines. Nous parlons tous les jours au bébé, et caressons mon ventre.

Le 5 mars j’ai fait une prise de sang, notamment pour procéder au test NIPT qui permet de dépister la trisomie 21 mais aussi les anomalies éventuelles de deux autres chromosomes. Ce n’est pas obligatoire aux Pays-Bas avant 38 ans ( Je vais avoir 33 ans) et il faut payer pour passer le test, mais nous souhaitions le faire. Quelques jours plus tard ça été le soulagement : les résultats étaient normaux.

Le premier trimestre a pris fin. Mon ventre a commencé à s’arrondir. Je suis toujours aussi fatiguée et je dois l’avouer, déprimée. J’en ai parlé à ma sage femme qui m’a vivement recommandé de consulter une psychologue spécialisée dans la dépression et la grossesse. Elle s’est montrée rassurante car cet état dépressif pourrait simplement être lié aux hormones. Généralement entre 14 et 16SA des changements hormonaux opèrent et le moral revient.

Un nouveau symptôme est aussi apparu : des migraines intenses quasi quotidiennes. Je suis migraineuse de base mais là, dans l’impossibilité de prendre mes médicaments habituels, cette migraine ne s’apaisait que lorsque je dormais. C’était presque de la torture d’être éveillée. Heureusement ces migraines n’ont duré qu’une dizaine de jours.

Je mets tous mes espoirs dans le deuxième trimestre censé être le meilleur de la grossesse !

Voilà, c’est fini pour le récit de ce premier trimestre. merci d’avoir lu jusqu’au bout. N’hésitez pas à me laisser un commentaire ici ou sur mon post Instagram.

Je vous embrasse,

A très vite pour la suite.

Noémie